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Après quelques efforts et coups de pédales (Lire : Au fil de la Loire : jour 4, repos et visite de l’abbaye de Fontevraud), nous arrivons à Fontevraud l’abbaye et laissons les vélos à l’entrée dans un petit parc ombragé : la visite peut commencer !
L’église Saint-Michel
En sortant du parc, nous suivons l’allée bordée d’arbres qui mène à l’église Saint-Michel. Celle-ci, qui date du XIIème siècle, fut fondée par Henri II, roi d’Angleterre, dont nous reparlerons un peu plus loin.
Sitôt arrivés à l’entrée de cette dernière, nous nous empressons d’y pénétrer. Le contraste avec l’extérieur est bien perceptible, ici, il fait sombre et frais !
Au fond, nous découvrons plusieurs éléments architecturaux remarquables, notamment un autel de bois sculpté daté de 1621 et recouvert de feuilles d’or. La voûte qui la surplombe et les murs alentours sont tout aussi admirables car la peinture les recouvrent entièrement, comme il était de coutume à l’époque dans ce genre d’édifice !
Après avoir contemplé l’art de style gothique angevin de l’église, nous sortons et retrouvons la divine lumière du soleil.
D’ici, il n’y a que quelques pas à faire pour rejoindre l’entrée de l’abbaye, après avoir traversé une petite place charmante.
L’abbaye de Fontevraud
Le hall d’entrée franchi, nous achetons nos précieux sésames à l’accueil, car la visite de celle-ci n’est malheureusement pas gratuite ! Enfin, si cela peut permettre la conservation du monument tel qu’il nous est présenté, cela n’est plus vraiment un problème.
D’autant plus qu’une fois passé le portique de sécurité, nous sommes éblouis par la magnificence du site qui s’offre à nous. Les 13 hectares du lieu font de cette abbaye, fondée en 1101 par le moine Robert d’Arbrissel, l’une des plus grandes cités monastiques d’Europe. Elle comportait à l’origine quatre entités :
- le monastère Sainte-Marie dit le Grand-Moûtier, destiné aux moniales, des femmes moines
- le prieuré Saint-Lazare destiné à l’accueil des lépreux
- le prieuré de Sainte-Marie-Madeleine, refuge des « filles repenties »
- le prieuré Saint-Jean-de-l’Habit, réservé aux frères
Malheureusement, l’ensemble monastique à souffert des ravages du temps et de l’histoire. En effet, seuls subsistent à ce jour dans leur intégralité les deux premiers, Le Grand-Moûtier étant le plus imposant de tous, car il est lui-même constitué de différents bâtiments.
C’est d’ailleurs uniquement celui-ci que nous visiterons, à commencer par l’abbatiale qui se trouve juste en contre-bas, et dont la pierre de tuffeau la constituant, resplendit de blancheur.
L’abbatiale
Nous continuons notre visite le long de la façade Nord, prenant au passage le temps d’admirer la beauté de l’architecture, notamment au niveau de l’une des portes en bois. Puis nous entrons à l’intérieur de l’abbatiale par l’abside que nous découvrons bouche bée. L’impression de grandeur et de volume est ici bien présente contrairement à ce que la vision extérieure peut laisser penser. Et malgré le peu d’ouvertures, tel que portes et vitraux, la clarté de l’ensemble est remarquable, presque irréelle. Nous continuons ensuite vers la Nef, laquelle est composée de 4 coupoles de 10 mètres de diamètre, et dont le dessin architectural de chacune forme un motif original et troublant ! C’est également à cet endroit que l’on peut observer les 4 gisants des Plantagenêt, célèbre dynastie princière :
- Henri II, roi d’Angleterre, que nous avions déjà évoqué au début de notre voyage, le jour 2.
- à ses côtés, sa femme Aliénor d’Aquitaine
- leur fils Richard 1er d’Angleterre, plus connu sous le nom de Richard-Coeur-de-Lion.
- à ses côtés, sa femme Isabelle d’Angoulême
Ces rois sont en effet très associés à l’Abbaye, car elle dépendait directement du pape. Mais également parce qu’elle constituait un endroit stratégique entre l’Anjou, la Touraine et le Poitou pour les Plantagenêt.
Un peu plus en avant sous la Nef, des panneaux représentant des parchemins enluminés, des peintures, et d’autres archives sont installés aux sol et permettent de retracer l’histoire de cette abbaye et de ses différents protagonistes. L’occasion pour Minna et Stoumik de s’instruire un peu ! Quant à Shazen, il préfère prendre des photos 😉
Après cette parenthèse culturelle, nous revenons sur nos pas en nous dirigeant de nouveau vers l’abside, toujours baignée d’une douce lumière. Nous ne sortons pas pour autant, du moins pas au même endroit, car nous bifurquons à droite vers le cloître.
Le cloître
Nous arrivons par l’une des quatre galeries, pour certaines longues de 59 mètres. Elles sont constituées de jolies voûtes d’ogive et d’un carrelage en noir et blanc qui s’intègre parfaitement au lieu. Cet endroit, de par son emplacement, constitue en quelque sort le cœur de l’Abbaye, car il dessert les principaux bâtiments annexes :
- L’abbatiale
- Le réfectoire
- Les cuisines
- Les dortoirs
La cour du cloître, si étonnant que cela puisse paraître, accueille sur presque toute sa superficie une sorte de « Grand huit » en bois. En fait il s’agit d’une performance artistique parmi d’autres, auxquelles d’ailleurs Fontevraud participe activement via des installations d’art.
L’intérêt particulier de cette sorte de Montagne-russe est que l’on peut s’y promener et la parcourir à pied, offrant de nouvelles perspectives intéressantes.
Abbaye de #fontevraud avec une photo
Le réfectoire et les cuisines
Nous poursuivons notre visite par le réfectoire. Celui-ci, long de 46 mètres accueillait autrefois les moniales, qui prenaient leur repas entre silence et recueillement. Peu après, nous sortons de l’édifice quelques instants pour rejoindre les cuisines qui la jouxte.
Cet édifice tranche quelque peu avec les autres bâtiments du site, de par son architecture d’inspiration byzantine. Elle était en effet, à l’origine, constituée de huit absidioles dont cinq subsistent actuellement et sont disposées autour d’une forme octogonale culminant à près de 25 mètres. Le monument recouvert de multiples cheminées, dispose également d’une toiture en « écailles de poisson » qui lui confère un aspect tout à fait original ! Il semblerait que ce lieu ait servi de fumoir à poisson, aliment principal des religieuses.
Dehors, à quelques pas nous faisons une halte dans un espace vert pour nous reposer quelques instants. Minna profite de ce moment pour jouer à chat perché mais semble avoir un sérieux concurrent 😉
Nous poursuivons notre exploration des lieux en contournant le monastère Sainte-Marie par le côté Sud sous un soleil éclatant. Quelques instants après, nous nous retrouvons au chevet de l’abbatiale. La vision qui s’offre alors à nous est inoubliable car il s’agit sans doute ici du point de vue le plus agréable de l’Abbaye.
Avant de repartir, nous entrons une dernière fois dans l’édifice profiter encore quelques instants du lieu si particulier. D’ailleurs, Minna le lapin, soudainement pris d’une fureur mystique décide de faire sauter l’abbaye ! Quelle idée…
Mais heureusement, Minna, découvrant une scène en bois un peu à l’écart, l’entraîne pour un spectacle improvisé, la détournant de son but premier : « on a eu chaud ! »
Finalement, après avoir parcouru plusieurs kilomètres dans la cité monastique, l’heure est venue de partir.
En regagnant nos vélos, nous apercevons un drôle de bâtiment près de l’allée centrale, c’est la lanterne des morts…
Site officiel : http://www.abbayedefontevraud.com/
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Relu et corrigé par scrubie
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